No One is Innocent [Arthur]

**Lancelot du Lac** Sam 18 Avr - 20:52

Lancelot se tenait en haut des tours de Camelot, les yeux rivés sur l'horizon. Il n'était pas particulièrement en charge de la sécurité de la cité ce jour, mais il n'avait rien trouvé d'autre pour s'occuper l'esprit que de venir guetter les allées et venues des voyageurs, des chevaliers, et des invités. La fête allait bientôt commencer, et les invités commençaient à affluer par dizaines. Le jeune chevalier n'aimait pas particulièrement l'agitation liées aux rassemblements de personnes, et il ne crachait pas sur un peu de solitude. Mais il avait le coeur en joie à l'idée de retrouver sa mère, qu'il n'avait pas vue depuis bien longtemps. Il avait tant de choses à lui raconter ! Et il aurait aimé se confier à elle sur cet amour qui lui brûlaient les veines et lui détruisait le coeur. Il avait besoin de s'en ouvrir à quelqu'un, et il n'avait pas assez confiance en quelqu'un d'autre. Il aimait Guenièvre plus que de raison, et il avait besoin que sa mère le sache, que la personne qui avait toujours occupé la première place dans son coeur sache qu'elle ne l'avait plus. Et surtout, il avait besoin de ses conseils, et de son aide. Il se sentait incapable de continuer ainsi à servir le Roi Arthur alors qu'il nourrissait un tel amour envers sa femme. Il ne se sentait plus capable de ronronner des mots doux à Elaine alors qu'il pensait à une autre.

Il était venu chercher le calme en haut des tourelles, et il laissait son regard se perdre sur la longue file de chariots qui attendaient pour entrer en ville. Il entendait les cris, les paroles, et les rires des passants, des familles qui se retrouvaient, des amis de longue date. Un vague sourire vint flotter sur ses lèvres tandis qu'il ressentait la joie qui règnait dans Camelot depuis le levé du jour. Cette bonne humeur générale était contagieuse. Lancelot n'attendait rien d'autre des festivités que les retrouvailles avec Vivianne, et il avait vraiment hâte de la voir en ville. Elle ne sortait jamais d'Avalon, et il n'avait pas non plus le temps de lui rendre visite. Même si en ce moment les quêtes ne se bousculaient pas au portillon, il avait assez d'affaires à régler à Camelot pour ne pas trouver le temps de faire le voyage jusqu'à l'île de son enfance. C'était vrai qu'il était un peu désoeuvré ces derniers temps, et qu'il commençait à être à court d'idées pour s'occuper. Pourtant la guerre était toujours à leurs portes, et il savait que ce répit serait de courte durée, si bien qu'il en profitait comme il pouvait. Malgré tout, les missions et les quêtes lui manquaient plus qu'il ne le laissait montrer. S'il aimait les arts et la littérature, s'il pouvait se perdre des heures dans les rayons sombres et poussiéreux de la Bibliothèque avec plaisir, il était avant tout un homme d'arme. Et le poids de son bouclier sur son bras lui manquait, ainsi que les longues chevauchées dans la nature.

Il entendit soudainement un bruit qui le ramena à lui.

**Arthur Pendragon** Mar 21 Avr - 21:35

Le jeune roi marchait en long et en large dans sa chambrée. Il venait tout juste de sortir d'un cabinet, où il avait rencontré Merlin. Le vieux mage l'avait encore un fois mis en garde contre sa confiance aveugle qu'il accordait à ses gens. Arthur, qui commençait à en avoir un peu sur les nerfs les devinettes, lui avait rétorqué qu'il lui appartenait à lui seul de juger. Merlin n'avait pas apprécié sa répartit et était parti. Authur avait soupiré puis avait rejoint sa chambre pour se calmer un peu. Quand il sortit ce fut pour croiser son épouse, qui s'inquiéta de sa mine préoccupé, le jeune homme maugréa un quelque chose sur la fête à venir et le banquet du soir, organisé pour les invités les plus importants arrivés à Camelot. Prévenant et attentif, il l'avait ensuite raccompagné au salon où elle se rendait et l'avait laissé aux bons soins de ses dames, puis était sorti à l'extérieur. Il voulait un peu respirer l'air frais, les jours qui s'annoçait allaient être fatiguants et longs. Car même s'il aimait les tournois et les grandes festivités, il faudrait être présent tout au long de cette fête. Il sourit, la cité était en pleine effervecence, tout le monde était impatient. Cela lui réchauffait le coeur de voir ces gens heureux.

Il monta en haut des tourelles, seul endroit d'où l'on pouvait voir toute la cité. Arthur sourit, le spectacle était intéressant, des paysans allaient et venaient pour porter des victuailles, ou autres choses utiles pour le tournoi. Au loin, l'on pouvait voir justement le champ où était dressé les tentes pour ce fameux tournoi. Lancelot avait encore une fois organisé à merveille la fête. Le souverain lui en était reconnaissant, sans son ami, il aurait eu bien du mal à trouver toutes les idées pour que tout soit parfait. Le premier était prévu une distribution de pains par tout ses chevaliers au peuple. Sans la mise en place d'une sécurité par le plus grand chevalier de la table ronde, cela n'aurait pas pu être possible. Arthur marcha le long des tourelles, silencieux.

Ce n'est que plus loin qu'il avisa justement de la présence de son compagnon d'arme et très cher ami Lancelot. Le roi s'empressa de combler la distance qui les séparait pour le rejoindre. Il l'observa, et comprit qu'il était songeur, il sourit et posa une main sur son épaule.

-Impatient mon ami ?

Arthur savait bien entendu que le jeune chevalier attendait une chose de cette fête, la visite de sa mère qu'il n'a pu voir depuis plusieurs mois. Le souverain, était content de ses retrouvailles, il aimait bien lui aussi la dame du lac.

**Lancelot du Lac** Jeu 23 Avr - 19:34

Le regard de Lancelot venait de croiser celui d'Arthur Pendragon, Roi de Bretagne. En plus d'être son souverain, Arthur était la personne masculine que Lancelot admirait le plus. Dès ses premiers instants à Camelot, le chevalier s'était pris d'amitié pour ce jeune roi au grand destin. Ils se ressemblaient quelque peu, par certains de leurs côtés, et le jeune homme aimait se retrouver en la présence du roi. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable. Coupable de l'amour qu'il portait à Guenièvre, coupable de la trahison de son coeur. Il avait toujours peur qu'un mot, qu'un regard, le trahisse. Que ses joues si promptes à réagir, se colorent de rouge et qu'on ne le démasque. Il avait honte de cet amour qui le hantait, il avait honte de cette trahison à l'égard de son Roi. Arthur aurait mérité un chevalier totalement honnête et loyal, ce que Lancelot ne pouvait se permettre d'être, malheureusement.

Il avait sursauté lorsque la main de son Roi et ami s'était posée sur son épaule. Il ne s'attendait pas à être dérangé ici en un tel jour. Mais visiblement, il n'était pas le seul en quête de solitude et de calme. Le jeune homme aimait profiter de la vie, et voulait goûter à tout, mais paradoxalement, il préférait parfois être spectateur qu'acteur. Il lui était agréable d'assister à la joie qui se répandait en ville et qui faisait résonner les rires des passants entre les murs de Camelot, mais il n'avait pas envie de se mêler à tout ça. La question d'Arthur lui tira un sourire sincère. Oh que oui, il était impatient. Pire qu'un petit garçon attendant une surprise. Il n'était de toutes façons pas connu pour sa patience légendaire... Il comptait les heures qui le séparaient des retrouvailles avec sa mère. Et puis, pour être tout à fait honnête, il avait également hâte que les festivités commencent pour de bon. En particulier en ce qui concernait le tournoi. Il avait envie de sortir son épée de son fourreau, et de faire montre de ses talents devant une foule dense et enthousiaste.

-Impatient est un doux euphémisme, mon Roi. Je trépigne littéralement à l'idée de tout ce qui va se dérouler dans les jours qui vont venir... Le temps semble prendre plaisir à s'étirer en longueur.

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